[BG] Skold Shyrken

Le cliquetis métallique de ses armes et de son armure résonnait dans la nuit silencieuse alors que Skold approchait de la riche demeure. Les deux gardes de l'entrée, alerté par ce bruit particulier, brandirent leurs hallebardes alors qu'il était encore a 500 mètres de la grille.
« Bon, pour la discrétion, on repassera. » se dis le sombre alors qu'il approchait d'un pas bruyamment nonchalant en direction des deux valeureux employé du propriétaire, brandissant toujours leur hallebarde dans sa direction.

Arrivé à la grille, Skold leur décrocha son plus beau sourire avant de lancer d'un air charismatique:

-Bonsoir Messieurs, belle nuit non?
-Vous ne pouvez pas restez la, fit l'un des garde en poussant Skold de la pointe de sa hallebarde. Je vous conseillerais de circ...

Il ne finit jamais sa phrase, Skold venait de dégainer sa lame, et trancha la carotide de son interlocuteur de la pointe de celle-ci. Le second commença à s'enfuir pour donner l'alerte. Alors qu'il allait crier Skold pivota sur lui même et en deux pas fut dans le dos du garde qui put entre apercevoir l'épée ensanglantée du sombre lui sortir par l'abdomen, ce qui est relativement inhabituel pour un non-habitué.

Skold fouilla les cadavres des deux hommes et trouva les clefs de la grille. Il essuya sa lame avec un chiffon propre, la remit au fourreau, baissa les paupières des deux gardes sur leurs yeux révulsés avant de les placer hors de vue. Skold se tourna vers la grille. Il ouvrit celle-ci avec les clefs et marcha du même pas bruyamment nonchalant vers la porte de la riche demeure.

La porte était fermée, merde. Skold essaya toutes les clefs du garde, la porte était toujours fermée. Le proprio était plus prévoyant qu'il ne le pensait, tant pis. Possédant une logique a toute épreuve et un sens pratique hors du commun, Skold frappa à la porte.

Le majordome entendis frapper, qui cela pouvait il bien être? A cette heure? Il savait que le maître avait souvent des invités étranges, aussi l'horaire tardif ne l'étonnait pas plus que ça, mais tout de même...

Il ouvrit la porte, vit le sombre en armure qui lui souriait d'un air avenant.
« Bonjour, je me nomme Artens Delkyr et il me semble être attendu par monsieur Lotheil. »
Le majordome étudia Skold qui lui souriait toujours du même air avenant. Son regard s'arrêta un instant sur le fourreau qu'il portait à la hanche puis s'attarda sur l'armure que celui-ci portait.

« Oui vous êtes bien le genre d'hommes que le maître reçoit d'habitude, je vais vous conduire à lui. »

Skold sourit de plus belle, tout son fort intérieur exprimait un « crétin! » retentissant mais il se contint tant bien que mal. Il suivit le vieil homme au travers un dédale de couloir et d'escalier avant de s'arrêter devant une double porte richement décorée. Le majordome fit mine de s'éclipser.

-Le maître préfère recevoir ses invités seul à seul d'habitude, j'imagine que vous ne faites pas exception à la règle.
-C'est exactement cela, vous le connaissez bien. Répondit Skold en donnant discrètement une grosse pièce dans la main du majordome alors que celui allait partir.

Skold attendis que le vieil homme ne soit plus en vue. Il sortit alors sa lame et, avec un soupir, ouvrit la porte.

Trois jours plus tard Skold retourna chez lui. Il lui semblait avoir toujours vécu dans cette lointaine ville de Rune. D'aussi loin qu'il puisse se rappeler, il y avait toujours plus ou moins séjourné, la seule évolution restant son logement qui s'était embellit au fil des années et qu'il entretenait minutieusement à chaque fois qu'il rentrait chez lui.

Comme d'habitude, un sac d'or l'attendais sur son lit, il l'ouvrit, compta l'argent qui s'y trouvait, lut vaguement le mot de félicitation qu'il contenait et s'effondra sur le lit pour y plonger dans un profond sommeil.

Sa dernière pensée consciente fut quelque chose qui pourrait ressembler à « J'en ai marre... »

Skold se reveilla le lendemain matin, revigoré, il rangea l'argent dans un coffre caché sous une planche du plancher de sa demeure, prit le sac de toile et sortit.

Arrivé a l'endroit habituel, il laissa le sac vide dans la cachette habituelle située au pied de l'arbre habituel, comme il l'avait toujours fait. Évidemment le sac serait reprit par son employeur, signe qu'il avait reçut le payement comme convenu.

Cette fois-ci Skold y avait laissé un mot, griffonné au dos de la lettre de félicitation:

Citation :

J'arrête, j'en ai marre. Trouve quelqu'un d'autre, ça ne manque pas par ici.

S.S

Il comprendrait. Esperait le sombre. Maintenant, cassons nous, j'en ai marre de cet endroit.

Il repassa chez lui, prit de l'argent, rassembla ses affaires indispensables qu'il emporta avec lui et parti. Il ne savais pas quand il rentrerait, il faut dire qu'il ne savait pas vraiment pourquoi il partait. Il savait juste qu'il ne voulait pas rester dans cette même ville qui l'avait vu grandir, s'épanouir, et peut être même naître, pour ce qu'il en savait.

Skold Shyrken prit la route vers le Sud, il trouverait bien quelque chose a faire pour survivre.